sábado, 15 de novembro de 2008

Le goût de l'archive

Rodrigo est en train d’écrire sa dissertation. Il fait des recherches dans une bibliothèque privée à Bom Sucesso - MG. Il n’est pas directement intéressé aux livres, mais à la personne qui les possédait. C’était un ancien professeur qui habitait la petite ville au début du XXe siècle, apparemment coupé du reste du monde, mais qui, pourtant, était possésseur d’une bibliothèque de plus de 3000 volumes. Il est mort au début des années 50 et aujourd’hui sa bibliothèque est fermée, presque oubliée. Je ne sais pas si j’aurai autant des livres comme ce professeur, mais j’espère vraiment qu’ils seront lus par quelqu’un de ma famille, ou par quelqu’un d’autre qui les gardera avec amour et qui les disposera de façon qu’ils puissent être vus par d’autres personnes; enfin, je veux que mes livres soient lus et que ceux qui les liront sachent qu’un jour ils ont appartenu à un historien qui aimait beaucoup les oeuvres littéraires et historiques et qui avait beaucoup travaillé sur celles qui seront devant leurs yeux. Je ne veux pas que mon travail soit oublié. C’est pour ça que je laisse des écrits historiques, des livres, des notes de recherche, des fiches, des documents transcrits. Je ne veux pas non plus que ma vie privée soit quelque chose de complètement mystérieux. C’est pour ça que je laisse des informations sur moi, des traces qui indiquent un chemin à ceux qui peut-être auront envie de savoir qui j’étais, des photos, des écrits, des lettres. Il faut que j’organise mon petit archive personnel.

Belo Horizonte, le 15 août, 2000

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