segunda-feira, 5 de janeiro de 2009

À BH

Mon frère est ici. Il a 19 ans. Nous sommes tous les trois ici: mon frère, ma soeur et moi, sans papa et sans maman: des adultes à demi perdus dans cette ville où tous les jours, quoique il soit beau et lumineux, je me sens enveloppé par une atmosphère de terreur, d’angoisse, de tristesse. J’ai peur ici. Il faut écrire ma thèse, il faut aller au médicin, il faut lutter pour vivre. Mon père ne peut plus nous soutenir comme il faisait avant. J’ai besoin d’une bourse qui n’arrive pas: et j’ai peur qu’elle n’arrivera jamais.

Non. Il faut absolument que j’arrête de dire ces choses. Il faut être optimiste. Je suis bien. Je fais ce que je veux, j’ai une femme qui m’aime, nous sommes heureux. Il faut remercier à Dieu de cette vie que j’ai. Ce n’est pas une vie de merde. Aujourd’hui même j’ai acheté deux livres et j’ai prêté de l’argent au portier. Je n’ai pas de bourse et je depense de l’argent quand même. Et je suis bien, parce que j’ai deux livres de plus et j’ai fait, avec ma générosité, un ami.

La semaine prochaine je serai à Diamantina. Tout sera payé par le CEDEPLAR-UFMG, parce que j’y vais présenter un travail. Ça sera super! Je veux connaître cette ville depuis longtemps, l’ancien Tejuco, le village des diamants où habitait Chica da Silva, la négresse de João Fernandes, et où le pouvoir de la Couronne Portugaise s’est montré plus puissant, plus violent, malgré les conflits.

Belo Horizonte, le 22 août, 2000.

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