“Havia dois lugares em todo o Universo onde ela estava certa de não ser incomodada: as bibliotecas e os cemitérios. O silêncio dos mortos e dos livros não tinha nada de embaraçoso. (...) Ela sabia que era aceita e amada nesses lugares sem nenhuma condição. Pode-se confiar nos mortos e nos livros. Anos antes, quando, na escola, lhe pediam para escrever na sua ficha de apresentação o que ela queria fazer mais tarde, ela pensava nos cemitérios e nas bibliotecas. Ou ela seria morta, ou escreveria.”
[« Il y avait deux lieux dans tout l’Univers où elle était sûre de ne pas être dérangée : les bibliothèques et les cimetières. Le silence des morts et des livres n’a rien d’embarrassant. (...) Elle savait que, sans condition, elle était acceptée et aimée dans ces lieux. On peut faire confiance aux morts et aux livres. Des années plus tôt, quand, à l’école, on lui demandait de noter sur sa fiche de présentation ce qu’elle voudrait faire plus tard, elle pensait aux cimetières et aux bibliothèques. Soit elle serait morte, soit elle écrirait. »]
Martin Page (1975-). On s’habitue aux fins du monde (2005). Paris : J’ai lu, p. 123
[« Il y avait deux lieux dans tout l’Univers où elle était sûre de ne pas être dérangée : les bibliothèques et les cimetières. Le silence des morts et des livres n’a rien d’embarrassant. (...) Elle savait que, sans condition, elle était acceptée et aimée dans ces lieux. On peut faire confiance aux morts et aux livres. Des années plus tôt, quand, à l’école, on lui demandait de noter sur sa fiche de présentation ce qu’elle voudrait faire plus tard, elle pensait aux cimetières et aux bibliothèques. Soit elle serait morte, soit elle écrirait. »]
Martin Page (1975-). On s’habitue aux fins du monde (2005). Paris : J’ai lu, p. 123
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