sexta-feira, 11 de janeiro de 2008

Heloísa Bizoca

Hier, quand j’étais chez Heloísa, une femme est arrivée. Elle voulait parler sur la lutte contre la torture pendant la dictature militaire au Brésil et sur les droits humains en général, ce qui nous a empêché de continuer notre traduction. Elle est en train d’écrire une thèse de doctorat sur ce sujet et en visitant Heloísa, elle cherchait à obtenir quelques contacts à Belo Horizonte. Pendant qu’elles se parlaient, je me promenait dans la petite bibliothèque d'Heloísa. Je ne me sens jamais fatigué quand je regarde les livres. J’adore les toucher, les feuilleter, sentir avec mes doigts leurs textures, en lire quelques paragraphes et m’amuser en m’imaginant un écrivain très connu, très riche. Un jour je vais écrire un roman; une histoire de mystère, a gripping one; et mon rêve, après l’avoir écrit, c’est d’abord de le publier chez quelque editeur. Quelquefois je m’imagine au Bouillon de culture, en train de partager mes opinions sur la littérature policière [les romans noirs] avec Bernard Pivot et d’autres écrivains. Je rêve; j’adore rêver. Mais les livres que j’ai vu dans la bibliothèque d’Heloísa sont plutôt marxistes. À côté de Marx, on y trouve Lenine, Rosa Luxemburgo, Trotsky, Christopher Hill, Hobsbawm et beaucoup d’autres. Ces livres et les idées de ses auteurs sont la passion d’Heloísa, une militante qui croit encore à la lutte de classes. Elle est fantastique, Heloísa. Je l’aime fort; je me sens très bien près d’elle. J’adore aussi son café, sa petite maison — très simple mais très acueillante —, ses livres, ses idées sur la vie, sur la politique, sur les besoins du Brésil, sur les hommes; j’admire beaucoup son radicalisme, sa volonté de lutter pour des choses qui n'ont rien à voir avec le succès personnel et l’argent. Aujourd’hui, la plupart des jeunes veulent le succès, n’ayant aucun intérêt au sort des autres. C’est honteux, mais c’est la réalité.

Belo Horizonte, le 21 juillet, 2000

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