Demain c’est le jour de l’examen. J’ai un peu peur, mais il faut que je sois tranquille. Que faire? On n’a qu’à attendre. Ils peuvent détruire mon travail, l’argumentation que j’ai bâti pour soutenir ma dissertation. Pourtant, ils peuvent la trouver si bonne que je pourrai même entrer directement au doctorat. Mais je ne veux pas parler de ça. En ce moment, pour oublier la tension, je trouve que c’est mieux de parler du dernier Almodóvar que j’ai vu: Todo sobre mi madre. Merveilleux, fascinant, intrigant, l’univers almodoverien. Almodóvar montre que les labels masculin et féminin n’existent pas comme la société les a imposés aux êtres humains. Dans le film, il y a un jeune garçon qui veut connâitre l’histoire de son père. Ce père était un homme, mais qui, maintenant, est un transexuel qui s’appelle Lola. Même en étant comme ça Lola a fait l’amour avec une jeune fille qui est devenue enceinte. Au même temps il lui a transmit le VIH. Dans cette histoire il y a aussi une actrisse qui aime les femmes. À la fin, sa copine l’abandone pour se marier avec un homme. On ne peut pas oublier du jeune acteur qui demande à Agrado, un autre transexuel, de le caresser, et qui ne s’est même pas questionné devant le fait d’Agrado avoir un pénis. Il s’agit d’un film où les rôles définis n’existent pas et où les personnes vivent comme elles sont. C’est beaux ça.
Belo Horizonte, le 24 octobre, 1999
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